Introduction

Depuis le mois d'avril 1991 nous avons mis en place à la Clinique psychiatrique de Perreux (Neuchâtel) un groupe appelé " Groupe injection dépôt ".

Notre motivation de créer un tel groupe était que la plupart de nos patients connaissent mal leur maladie, le traitement neuroleptique, ainsi que les effets secondaires liés à celui-ci. De ce fait, la nécessité d’un traitement, qui est en général d’une durée très longue chez le patient psychotique chronique, est très difficile à accepter pour celui-ci et le risque de rechute par l’arrêt du médicament en est augmenté.

Dans cette optique, nous abordons dans ce groupe différents thèmes, qui permettent aux clients de parler de leurs difficultés face à ce type spécifique de traitement, de mieux le connaître et d’échanger des idées pour obtenir une meilleure compliance. 

Il faut préciser que ce groupe est en réalité une prestation supplémentaire. Il ne remplace pas les entretiens thérapeutiques avec les médecins psychiatres, les médecins généralistes, les psychologues ou les infirmiers référents, car une relation étroite lie le thérapeute du " Groupe injection dépôt " au réseau du patient.

Organisation du groupe

Ce groupe fonctionne sur 3 plans bien distincts :

Les objectifs

Les principaux objectifs travaillés dans le cadre du groupe doivent permettre aux participants de savoir :

- obtenir de l'information sur les médicaments neuroleptiques sous forme d’injection dépôt;

- reconnaître les effets secondaires de ces médicaments;

- reconnaître les signes précurseurs des rechutes, apprendre à identifier les situations à haut risque et trouver des stratégies pour y faire face.

Description du groupe

Plus de 100 patients ont participé au moins 3 fois au " Groupe injection dépôt ". 

Conclusion

Nous avons remarqué que ce groupe maintient les acquis des autres groupes d’Entraînement des habiletés sociales, notamment le " Groupe éducation aux médicaments neuroleptiques ". 

Il donne au patient les compétences nécessaires pour mieux discuter avec son médecin d’éventuelles difficultés liées aux effets secondaires, mieux connaître les signes prodromiques d’une rechute et mieux savoir y faire face.